Lorsque la plupart des personnes entendent parler de BDSM, elles pensent automatiquement à Christian Grey et sa chambre rouge ou encore à Rihanna qui apparait dans certains de ses clips affublés de fouets et de chaînes. Mais qu’est réellement le BDSM ?
Derrière cet acronyme se cache un ensemble de pratiques sexuelle qui peuvent être divisées en trois sous catégories : le bondage, la domination-soumission et le sado-masochisme. Le BDSM peut contenir un seul ou tous ces éléments à la fois, chaque personne à sa propre conception et ses préférences en termes de pratique. Les seules limites étant celle que vous fixez.
Si des mots comme Bondage, Soumission, Sadisme ou Masochisme sont nouveaux pour vous, cela n’a rien d’étonnant. C’est le cas pour nombre de personnes qui ne connaissent que de loin cet univers, et plus encore pour ceux qui connaissent le BDSM uniquement au travers de films comme Cinquante nuances de Grey. Ce type de pratique peut même sembler intimidant de prime abord. Pourtant il est possible de prendre énormément de plaisir en combinant sexe, pouvoir et douleur tant que c’est réalisé dans de bonnes conditions. La communication étant un élément essentiel pour ce cocktail de pur plaisir.
Le BDSM est une pratique intense qui nécessite une confiance absolue et renforce les liens entre les partenaires. Après chaque session il est essentiel de prendre le temps de « redescendre » et de parler ouvertement de ce que chacun a ressenti. Cet échange permet de garantir que les attentes et les envies de chaque partenaire sont entendues et comprises. Ces attentes diffèrent d’un couple à l’autre selon les envies, les désirs et les besoins.
Cet échange peut se faire tendrement pendant un câlin, alors que pour d’autres il prendra la forme d’une simple conversation. Pendant ce moment il est essentiel que chacun évoque ce qui s’est passé dans son esprit pendant la séance BDSM. A chacun sa façon de faire, il n’y a pas de règle.
Lorsque les gens entendent parler de BDSM, ils ont souvent tendance à l’associer au sadisme alors qu’il peut se révéler être doux, épanouissant et créatif.
Être soumis(e) et perdre le contrôle et la compréhension de ce qui vous entoure, vous sentir vulnérable et ne pas savoir ce qui peut se produire peut-être extrêmement excitant. Surtout quand votre partenaire fait tout ça dans le seul but de vous procurer un maximum de plaisir, dans le respect des limites que vous avez définit. A l’inverse, dominer et avoir un contrôle total sur votre partenaire dans le seul but de l’accompagner vers le plaisir absolu peut s’avérer terriblement excitant.
Dans une relation BDSM saine, tous les partenaires veulent se donner mutuellement du plaisir et c’est au soumis de définir ses propres limites. Il est totalement exclu de commettre un acte non consensuel qui outrepasserait les limites qu’il aurait définit.
La base d’une relation Dominant-Dominé doit répondre aux besoins du partenaire soumis. Et pour lui donner un maximum de plaisir il est essentiel de communiquer constamment entre vous. Cela permet de s’assurer que tout se passe bien pour chacun des partenaires. Cette communication de tous les instants vise à donner un sentiment de sécurité et d’attention permanant au soumis afin de lui permettre de s’abandonner totalement. Mais il faudra en plus connaitre par cœur ses limites pour avoir une compréhension totale de son niveau de confort, de désir et de plaisir sexuel.
Avant d’amener le BDSM dans votre couple, prenez le temps d’en discutez, de décider de qui jouera le rôle du dominant et du dominé. Soyez clair sur ce que vous êtes prêt à essayer et sur ce qui est totalement exclu. Avoir ce genre de conversation renforcera votre relation, votre confiance l’un en l’autre et créera l’intimité nécessaire pour que vous puissiez abandonner vos inhibitions et explorer cette nouvelle forme de plaisir sexuel en toute sécurité.
Beaucoup de personnes s’imaginent qu’un Dominant donne simplement des ordres au dominé et que celui-ci les applique docilement. C’est une déformation de la réalité. Alors oui le dominant donne des ordres mais lorsqu’il en donne c’est dans le respect des limites du dominé. La relation de confiance qui s’est construite entre les partenaires fait que cette dynamique de pouvoir est acceptée et désirée. Ainsi même lorsque le dominé est « forcé » de faire quelque chose il ne le fait pas réellement contre sa volonté. Et même dans ce cas-là, il dispose toujours un mot de sécurité lui offrant une porte de sortie.
Pour le soumis le BDSM consiste finalement à placer une confiance absolue en une autre personne. A l’abandon de soi et de son plaisir à son dominant.
Dans une relation saine, différents mécanismes se mettent implicitement en place entre les partenaires dans le but d’offrir les meilleures conditions possibles à cet abandon. Les mots de sécurités donnant ainsi un certain pouvoir au soumis.
Un mot sûr est un mot choisit par les partenaires sexuels et qui, lorsqu’il est utilisé, indique qu’un partenaire souhaite interrompre l’acte sexuelle pour une raison quelconque.
La relation peut être devenue trop intense, un des partenaires peut être dans une position physique douloureuse, souffrir plus qu’il ne le souhaiterait, que les jeux de rôles ont dérivé en quelque chose que l’un ou l’autre n’apprécie pas, que l’un est surstimulés ou épuisé. Dans tous ces cas, le partenaire qui voudrait arrêter peut prononcer ce mot de sécurité et l’autre partenaire saura qu’il est nécessaire de s’arrêter immédiatement pour se préserver. Ce mot peut aussi bien être prononcé par le dominant que le dominé.
L’un des défis majeurs auxquels la communauté BDSM doit faire face est la fausse représentation qui en est fait dans les films et à la télévision. Bien que le BDSM soit largement associé aux fouets, aux chaînes et aux tenues en cuir, il existe de nombreuses façons de prendre du plaisir.
Commencer par des paroles crues pendant que vous faites l’amour ou des sextos avant de faire quoi que ce soit dans un cadre sexuel. Vous ne savez peut-être pas comment vous allez réagir à un certain scénario ou face à telle ou telle phrase dans le feu de l’action. Mieux vaut ne pas le laisser au hasard et utiliser ce temps pour déterminer ce qui vous plait et ce qui vous dégoute.
Le BDSM vous permet de repousser vos limites, pas de les dépasser. Quel que soit la forme qu’il prend, votre confort, votre consentement et votre plaisir doivent en être les éléments centraux.
Les pratiquant du BDSM ont chacun des envies et des désirs qui leur sont propres. Certains aimes l’intégrer occasionnellement dans leur relation tandis que d’autres le font quotidiennement. Posez-vous les bonnes questions avant de commencer. Etes-vous tous les deux conscients des limites et des envies de chacun ? Avez-vous communiqué vos besoins avant et après les sessions BDSM ?
Il y a de nombreux aspects à considérer avant de plonger tête première dans ce genre de relation. Le contrôle, ou le manque de contrôle, peut être enivrant, mais il implique certaines responsabilités.
Le consentement actif est l’ingrédient clé pour participer à tout type d’activité sexuelle. Avant de vous y mettre, discutez ouvertement de vos limites et de vos envies avec votre partenaire. Le BDSM est basé sur ce principe fondamental de consentement. Ceux qui passe outre prendraient le risque de se faire du mal et de faire du mal à leur partenaire.
Que vous envisagiez d’explorer le bondage, de vous plonger dans le monde du BDSM pour la première fois ou d’avoir un mot de sécurité, entrer dans l’arène du plaisir, de l’abandon et de la souffrance. Cela peut être à la fois séduisant et sain. Tant que tous les partenaires sont sur la même longueur d’onde, désireux et capables de donner leur consentement mutuel, il n’y a rien de mal à expérimenter en tant que dominé ou dominant.
