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Pendant des siècles, nous avons eu à faire face au complexe de la Madone et la Putain.

Bonne fille contre mauvaise fille : les mauvaises filles sont aguicheuses, les bonnes filles sont vertueuses. Tu baises la pute mais pas ta femme qui est pure et chaste. La sexualité féminine n’était là que pour servir la sexualité masculine : les bonnes filles fournissaient une progéniture et les mauvaises filles fournissaient du plaisir, et jamais les deux ne se rencontreraient.

Puis cette notion ridicule a changé avec la révolution sexuelle des années 60/70. Enfin le sexe était bon et les gens pouvaient l’aimer sans avoir à s’en cacher ! Liberté sexuelle et libération pour tous !!!

Mais cela a-t-il vraiment changé ?

Je pense que dans une large mesure, nous avons simplement remplacé la séparation entre la bonne et la mauvaise fille par la Star du porno et la Prude. Cette liberté sexuelle ne s’est traduite que par la liberté d’agir comme une star du porno : « Vas-y prend moi chéri ! Allez vient là ! Défonce-moi ! » ou au contraire agir comme la prude « Rien … ».

Trop de gens pensent que la liberté sexuelle signifie agir comme une star du porno, faire des choses gratuitement que même une escorte ne ferait que pour de l’argent. Oral, anal, trios, sexe en groupe, humiliation, .. . Vous le pensez, les actrices pornos le font, parce qu’elles sont tellement cool et sexuellement libres. (Notez qu’elles doivent souvent être droguées ou ivres pour tourner ces scènes…) Jusqu’à ce qu’elles terminent chez un psychologue quelques années plus tard honteuse, dégoûtées et détestant le sexe (il en va de même pour les acteurs dans une moindre mesure).

Elles deviennent des « prudes ». Aujourd’hui, il n’y a aucun problème avec n’importe quel type de pratique sexuelle, soft ou extrême, tant qu’elle est réellement désiré. Si le fist anal est votre truc, fantastique ! Si ce n’est pas le cas, ne le faites pas. Facile. Le BDSM est un excellent moyen pour vous découvrir et lâcher prise (voir l’article  » Qu’est ce que le BDSM  ? « ).

La libération est censée concerner la liberté d’être soi-même, et non de confirmer des règles ou une autorité imposée par la société. Il ne s’agit pas d’échanger un modèle dysfonctionnel contre un autre.

Les femmes sexuellement frustrées et qui se sont battues pour la liberté sexuelle ne se battaient pas pour que leurs filles et petites-filles deviennent des putes non rémunérées.

Nous avons besoin d’un autre cycle de libération sexuelle pour les femmes, qui offre un véritable choix, une réelle capacité à puiser dans leur sexualité et qui soit sincère dans son expression, alors, et alors seulement, les femmes seront libres.

Tant que les femmes ne seront pas vraiment sexuellement libres, les hommes ne le seront pas. Nous avons tous besoin d’une nouvelle libération sexuelle brisant définitivement les mœurs et les croyances de la société.